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3 équivalents “Web3” d’applications que vous utilisez (sûrement) tous les jours

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Entre web3, cryptomonnaie, NFT et blockchain, on ne sait plus où donner de la tête. Eh bien, je vais (peut-être) ajouter un nouveau mot à votre lexique futuriste : les dApps. Je vous propose de décortiquer ensemble ce que c’est et d’en découvrir trois,  équivalentes à celles que vous utilisez sûrement déjà : YouTube, Spotify et WhatsApp.

Le web 2.0 nous avait promis monts et merveilles : commenter la dernière publication LinkedIn, commander des produits via Amazon et recevoir son colis sous 24h ou encore écouter le dernier album de Dua Lipa (pourquoi pas ?)… Le web tel qu’on le connaît aujourd’hui semble totalement « user centric ». Mais comme pour tout, il y a un revers à la médaille. Protection défaillante des données personnelles, publicités à outrance, failles de sécurité et j’en passe… 

Le Web3 corrigerait apparemment ces défauts et offrirait même de nombreuses opportunités de marketing digital aux marques. Pour ma part, je me contenterais de vous présenter trois dApps.

C’est quoi une dApp ?

Sortez vos stylos (ou vos claviers, chacun sa préférence), le cours va commencer. Les dApps (Decentralized Applications) sont des applications web et mobiles qui, de l’extérieur, ressemblent parfaitement à des applis “classiques”. Que ce soit en termes de contenus ou  de design, il est très difficile de faire la différence entre une app et une dApp.

La principale différence se situe au niveau de l’hébergement de l’application. Les dApps reposent sur la technologie blockchain, élément phare du Web3. Et comme son nom l’indique, l’application est décentralisée, c’est-à-dire qu’elle n’est pas hébergée par un serveur tiers mais sur les différents ordinateurs du réseau blockchain, ce qui la rend « impossible à pirater ». C’est fou, non ?

Les dApps offrent de nombreux avantages liés à la blockchain : sécurisation des données, transparence des actions, fin des intermédiaires, meilleure répartition des richesses, limitation de la censure… 

Maintenant que vous avez saisi les bases de la blockchain et des dApps, je vous propose qu’on en découvre trois ensemble. C’est parti !

Regardez des vidéos grâce à Odysée

Pour en apprendre plus sur le Web3, j’ai fait des recherches. Et où ai-je bien pu faire ces recherches ? Eh bien sur Google, puis sur YouTube… et pour finir… sur Odysee, un site d’hébergement de vidéos créé en 2020 par l’américain Jeremy Kauffman. En apparence et dans les fonctionnalités proposées, Odysee ressemble beaucoup à YouTube, son confrère du web 2.0. Page d’accueil, barre de recherche, catalogue de vidéos à la une, choix de catégories, possibilité de s’inscrire et de se connecter, etc.

Odysee VS YouTube

La différence réside encore une fois dans l’hébergement de l’application et donc des vidéos uploadées. Basées sur la technologie de la blockchain, les vidéos sont hébergées de manière fragmentée sur les différents acteurs de cette blockchain. Et qui dit blockchain, dit cryptomonnaie : les vidéastes de la plateforme sont donc rémunérés en crypto.

Je vous parlais des avantages des applications décentralisées notamment en ce qui concerne la liberté d’expression. Mais voyons un peu le côté obscur de la Force. La promesse d’Odysee ? Ne jamais censurer ses vidéastes, souvent chassés par des géants tels que YouTube en raison de leurs opinions (parfois à juste titre). Par exemple, lors des différents confinements imposés pour limiter les cas de Covid, Odysee est devenu the place to be des complotistes et des fakes news. Beaucoup de liens renvoyant vers des vidéos disponibles sur la plateforme étaient partagés dans des groupes Facebook opposés aux mesures sanitaires, à l’instar du documentaire Hold-up visant à dénoncer la supposée manipulation mondiale sur la pandémie de Covid-19. Dans le même ordre d’idée, Donald Trump n’aurait jamais été censuré sur le Twitter du Web3… on l’a échappé belle !

Écoutez vos titres préférés sur Audius

Après Spotify, Deezer, Apple Music ou encore Soundcloud… un petit nouveau sur le marché du streaming musical a fait son entrée en 2018 : Audius. Application totalement décentralisée, elle présente les mêmes avantages que son acolyte Odysee : fonctionnalités en tous points similaires à une application web 2.0, design moderne et épuré, hébergement fragmenté, sécurisation des données, liberté d’opinion… 

 

Contrairement à Odysee, Audius ne bénéficie pas d’une image sulfureuse de pourvoyeur de fake news. Le credo d’Audius est simple : un modèle économique plus juste et plus lucratif pour les créateurs grâce à la technologie blockchain (initialement Ethereum puis Solana) avec un token ERC-20. Audius souhaite donner aux artistes un plus grand contrôle sur leurs créations et ainsi bénéficier directement des revenus générés. 

Savez-vous que l’industrie musicale a généré en 2017 pas moins de 43 milliards de dollars dans le monde et que seulement 12% de cette somme ont été reversés aux artistes. En parallèle, les joueurs de la ligue de football américain récupèrent 47% des revenus générés par la NFL. Personnellement, je suis plutôt d’accord avec la démarche d’Audius à la vue de ces chiffres.

Audius pourrait d’ailleurs provoquer une nouvelle révolution dans l’industrie musicale comme l’ont été successivement la radio, la télévision, le CD puis la musique dématérialisée. Qui se souvient encore du scandale Napster, accusé de violation massive du droit d’auteur ?

Échangez avec vos proches grâce à Status

Continuons l’aventure dApp avec l’application Status. Vous rêvez d’envoyer des messages de manière privée et totalement sécurisée ? C’est le cas avec Status ! Toujours grâce à la technologie blockchain, les utilisateurs peuvent envoyer des messages sécurisés et cela sans aucun intermédiaire (enfin… vous connaissez la chanson maintenant). Et c’est également grâce à l’utilisation d’un protocole open source peer-to-peer et un cryptage end-to-end pour protéger les envois que la dApp arrive à assurer la sécurité des messages échangés.

Status repose sur différents principes dont :

  • La liberté : maître mot du web3
  • La résistance à la censure : très liée à la liberté
  • La décentralisation : je ne vous l’explique plus, vous êtes des pros maintenant 🙂
  • La sécurité : grâce à la blockchain
  • L‘intimité : en protégeant à la fois la confidentialité des communications et l’anonymat total pour ceux qui le souhaitent
  • L’inclusivité : grâce une accessibilité par tout le monde
  • La pérennité : en ayant pour vocation de continuer d’exister et de s’améliorer (et nous allons le voir tout de suite).

Je connaissais Status en tant que concurrent de WhatsApp version Web3, mais la dApp ne s’arrête pas là. C’est en faisant différentes recherches sur le sujet que j’ai finalement appris qu’elle permettait également de réaliser des transactions financières privées et sécurisées (comme toujours avec notre ami le Web3). L’application repose sur la blockchain, donc, encore une fois les crypto-monnaies ne sont pas loin. Il est possible de stocker, envoyer et recevoir en toute sécurité des cryptos avec un wallet Status.

Et comme je vous le disais plus haut, la pérennité est un principe majeur chez Status. Toujours en recherche d’innovation, la dApp nous fait part de ses évolutions pour 2023 et du futur de la “crypto sociale”.

Finalement les dApps, c’est bien ?

Je vous ferais bien une réponse de normande : oui et non. Les dApps auront bientôt le vent en poupe. Communiquer, échanger, consommer librement, sans aucune censure et le tout sécurisé à 100%… ça fait rêver. Ou encore reverser plus de revenus aux créateurs, on signe ! 

Mais d’un point de vue éthique ? 

Pouvons-nous surfer sur un internet qui n’ a plus aucune limite ? Quand on sait que, selon l’Ipsos, 59% des Français ont déjà été victimes de cyberharcèlement, quel sera le pourcentage sur un web3 totalement libre ? Le web3 se veut plus libre et égalitaire mais peut-il l’être réellement sans véritable régulation ?

Le débat ne fait que commencer. 

La ressource pour aller plus loin

Comment construire sa stratégie social media en BtoB ?

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