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Digital Marketing
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et suscitent déjà toutes les convoitises : Facebook (600 millions d’utilisateurs), LinkedIn (60 millions), Viadeo (25 millions), Plaxo (20 millions)… autant d’internautes avec lesquels il est possible – voire indispensable – de nouer le e-dialogue… et plus si affinités.
Les membres inscrits sur les réseaux professionnels en ligne sont réactifs, ouverts et réagissent plus rapidement que les autres. Netiquette oblige, ils expliquent même dans le détail pourquoi ils ne donnent pas suite à certaines propositions. Ce n’est pas moi qui l’affirme mais les cabinets de recrutement qui ont largement adopté ces outils pour mieux cibler les candidats et surtout estimer la valeur et le potentiel de leur « réseau de connaissances ». CQFD.
Sur Facebook, chaque membre peut se déclarer « fan » d’une entreprise et valoriser ainsi ses marques préférées auprès de son réseau d’amis ou de connaissances. Facebook permet même, via son outil Beacon, de promouvoir des produits ou des services. La marque de cosmétiques Avon dispose quant à elle de plus de 4 000 ambassadrices qui vendent les produits de l’entreprise à plus de 100 000 clientes. Un bel exemple d’un passage réussi du virtuel au réel, sonnant et trébuchant ! Pour une cible plus BtoB, on préfèrera une stratégie plus subtile, comme l’animation d’un groupe sur LinkedIn, réservé par définition aux professionnels. Pour exemple, le Club des directeurs marketing des TIC : chaque contributeur, au travers des débats qu’il initie et des contenus qu’il partage avec ses pairs, valorise son savoir-faire personnel mais aussi indirectement – et sans doute durablement – l’image de son entreprise.
C’est l’angoisse des responsables qui doivent décider d’introduire ou non les réseaux sociaux dans leur organisation : comment éviter les e-dérapages ? L’image de marque de l’entreprise ne va-t-elle pas en pâtir ? A mon avis, il n’y a pas de réponse évidente à ces questions (mais je me trompe peut-être). A partir du moment où on donne la parole à tous les collaborateurs, les risques existent. Mais ils peuvent être largement contrebalancés par l’image positive véhiculée par l’esprit d’ouverture et le contexte communautaire. Sans oublier la « remontée d’informations » sur les produits, les services, l’image. Dans tous les cas, la démarche doit être honnête et assumée, sinon le retour de bâton sera violent. Pour mémoire : le blog « Journal de ma peau » de Vichy, animé par Claire, une jeune fille qui s’est avéré être… le service marketing de la marque ! Vichy a dû faire son mea culpa en ligne.
Community manager, ça vous tente ? Dassault Systèmes, Orange, Yoplait ou Ericsson France ont créé – et pourvu – un poste de « community manager ». Egalement appelé « social media manager », son rôle consiste à identifier et harmoniser les actions de l’entreprise sur les différents réseaux sociaux et en faire des outils efficaces de marketing, de communication ou de gestion de la relation client (CRM). Pour en savoir plus sur cette nouvelle fonction, je vous recommande la fiche métier de l’Apec. Plusieurs offres y sont également à pourvoir. Et puisqu’on parle recrutement, à noter l’initiative de LCL qui a lancé cette semaine sa campagne de recrutement de 500 jeunes en contrat d’alternance, en s’appuyant sur sa page Facebook. A bon entendeur…
Dans un monde 2.0 où la parole est donnée à tous, comment savoir ce qui se dit sur l’entreprise, organiser sa communication et prévenir la cacophonie ? Face à une discipline finalement complexe car en perpétuelle évolution, et surtout bigrement chronophage, le plus simple pour bien démarrer consiste sans doute à déléguer la gestion de ses « communautés » à un prestataire aguerri, comme on le ferait pour ses relations presse ou le référencement de son site web. L’autre solution consiste bien sûr à gérer son « marketing social » soi-même. Différents outils agrègent les traces numériques d’un individu, d’une marque ou d’une entreprise pour en dresser un profil synthétique. On distingue les outils qui suivent le web en temps réel comme Tweettabs.com pour les messages publiés sur Twitter et ceux qui offrent une couverture plus large mais moins instantanée. Un outil comme spezify.com propose une véritable « tour de contrôle », qui a notamment l’avantage d’être gratuite. Mais il existe aussi de nombreuses autres solutions telles que Web Influence Tracker de LexisNexis, Online Reputation Monitor de Distilled, Biz360, BuzzLogic, etc. Certains de ces outils permettent aussi d’identifier les sujets qui intéressent les internautes et donc de devancer leurs questions ou leurs frustrations.
Preuve de leur influence grandissante, les réseaux sociaux pourraient s’imposer, à terme, comme la page d’accueil par défaut d’un grand nombre d’internautes. Selon une étude du Gartner Group, en 2014, près de 20 % des utilisateurs de réseau sociaux abandonneront purement et simplement l’e-mail au profit de leur plate-forme communautaire préférée. De son côté, la génération Y n’imagine même pas qu’on lui interdise ce type d’outils avec lesquels elle est née. De la valorisation sociale des contenus et des contributeurs, aux modèles d’organisation à mettre en place, en passant par la sensibilisation des décideurs, la route vers les réseaux sociaux en entreprise est encore longue. Vos commentaires et expériences seront donc utiles, n’hésitez pas à contribuer !
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12 Sep 2024
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